En 2019, selon les données publiées par Santé publique France, plus de 5 millions de travailleurs, soit 20,5 % de l’ensemble des travailleurs, étaient exposés à un bruit d’au moins 70 dB(A) sur 8 heures (Lex,8h). Or, une exposition prolongée à un bruit de 70 dB(A) peut entraîner des effets auditifs (fatigue auditive, acouphènes) et extra-auditifs (stress, troubles du sommeil, fatigue, troubles cardiovasculaires). Parmi eux, 64,2 % étaient exposés à un niveau non lésionnel (entre 70 et 80 dB(A)) et 35,8 % à un niveau lésionnel, c’est-à-dire supérieur à 80 dB(A), seuil à partir duquel des lésions auditives irréversibles peuvent survenir. Il existe une forte disparité d’exposition au bruit selon le genre : près de 80 % des personnes exposées sont des hommes. Cette différence s’explique notamment par la forte présence masculine dans les secteurs les plus exposés, comme le bâtiment et les travaux publics, où 53,7 % des travailleurs tous sexes confondus sont exposés à un niveau lésionnel.
À l’occasion de la Journée mondiale pour la sécurité et la santé au travail, la Mutualité Française réaffirme son engagement pour la santé au travail. Particulièrement attentive à cette thématique, elle déploie des actions de prévention pour mieux protéger les actifs. Dans son Observatoire « Santé au travail » de 2023, elle formulait 10 propositions structurées autour de trois axes majeurs : développer une véritable culture de la santé au travail, faciliter l’accès aux soins dédiés et garantir à chacun une meilleure protection.
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